
🖋️ Publié par : Anthony Chanson
En formation D'éducateur ESSIL
À la fin du XVIIIe siècle, le philosophe britannique Jeremy Bentham a proposé un concept architectural inédit : une prison circulaire organisée autour d’une tour centrale. Depuis ce point stratégique, un unique surveillant pouvait potentiellement observer tous les détenus, sans que ces derniers sachent s’ils étaient réellement sous surveillance.
Ce dispositif avait pour but de permettre un contrôle efficace avec un minimum de personnel. Mais rapidement, cette vision a dépassé le cadre carcéral pour devenir un symbole plus général de la manière dont le pouvoir peut s’exercer dans nos sociétés.
L’interprétation de Michel Foucault
Dans son ouvrage Surveiller et punir (1975), Michel Foucault reprend l’idée du panoptique et lui donne une portée philosophique plus large. Pour lui, ce n’est pas seulement un édifice, mais une méthode de gestion sociale fondée sur la possibilité permanente d’être observé. Ce simple soupçon de surveillance pousse les individus à ajuster leur conduite, même sans qu’aucune sanction ne soit appliquée.
Ainsi, le contrôle devient invisible mais constant : il n’est plus nécessaire de punir, la simple éventualité d’un regard suffit à produire de l’autodiscipline.
Une réalité bien présente
Ce principe n’a jamais été aussi actuel. De nombreuses technologies reprennent cette logique : caméras de surveillance, smartphones qui collectent nos données, réseaux sociaux qui suivent nos comportements… Nous évoluons dans un environnement où l’observation est omniprésente, souvent sans que nous en soyons pleinement conscients.
Le concept de “panoptique numérique” désigne cette capacité qu’ont certains acteurs — entreprises ou institutions — à surveiller nos activités numériques. Bien souvent, nous consentons à cette observation sans même nous interroger, simplement en utilisant des services en ligne.
Penser la liberté à l’ère de la surveillance
Aujourd’hui, le panoptique ne désigne plus seulement un lieu, mais un système de société. Il nous pousse à nous demander : que reste-t-il de notre liberté quand tout ce que nous faisons peut être vu, enregistré ou analysé ? Trouver un équilibre entre sécurité, connectivité et respect de la vie privée est devenu l’un des grands défis de notre époque.
Cet article a été rédigé avec l’aide de l’IA afin de contribuer à la construction et au développement du site.