
🖋️ Publié par : Anthony Chanson
En formation D'éducateur ESSIL
Dans le travail social, il est courant d’avoir besoin de décrire, de catégoriser ou d’analyser les situations vécues par les personnes accompagnées.
Cependant, cette nécessité peut parfois glisser vers un piège : l’étiquetage.
Attribuer une étiquette à une personne – qu’elle soit positive ou négative – peut sembler anodin. Pourtant, cette pratique présente de nombreux risques qui peuvent entraver le développement, la dignité et l’émancipation des individus.
Comprendre l’étiquette
Une étiquette est une description rapide qui enferme une personne dans un rôle, un comportement ou une identité :
“violent”, “timide”, “manipulateur”, “paresseux”, “incapable de s’intégrer”, etc.
Ces jugements, même involontaires, figent la personne dans une image réductrice.
En éducation sociale, où l’objectif est de soutenir les trajectoires individuelles, l’étiquette enferme plutôt qu’elle n’ouvre.
Les principaux dangers
1. La prophétie autoréalisatrice
Lorsqu’une personne est constamment qualifiée d’une certaine manière, elle finit souvent par se conformer inconsciemment à cette image.
Le regard des autres influence le comportement et réduit les marges de manœuvre.
2. La perte d’estime de soi
Les étiquettes négatives fragilisent la confiance en soi, alimentant un cercle vicieux de dévalorisation et d’échec.
3. Le frein au changement
Une étiquette empêche de voir la personne dans sa globalité et son potentiel d’évolution.
Elle limite l’imagination éducative et fige les attentes.
4. La stigmatisation sociale
Dans un groupe, l’étiquette colle à la peau :
elle influence la perception des pairs, réduit les opportunités et renforce les processus d’exclusion.
Comment éviter l’étiquetage ?
-
Se centrer sur les comportements et non sur la personne.
👉 Dire : « aujourd’hui, il a eu une réaction violente » plutôt que « c’est un violent ».
-
Utiliser un langage ouvert et évolutif.
👉 Préférer : « il traverse une phase difficile » à « il est instable ».
-
Valoriser les forces et les ressources.
👉 Chercher systématiquement à identifier et à nommer les compétences, même petites.
-
Faire preuve de réflexivité.
👉 Interroger régulièrement ses propres représentations et ses jugements rapides.
-
Mettre l’accent sur le processus plutôt que sur l’étiquette.
👉 Accompagner la personne dans ses cheminements, en reconnaissant que chacun est en constante évolution.
Cet article a été rédigé avec l’aide de l’IA afin de contribuer à la construction et au développement du site.